lire le livre Relations publiques et Communication de crise: Image des organisations et personnalités, face aux nouveaux acteurs de l'information et défis des réseaux sociaux

Le 28 octobre 1906, l’un des trains de la compagnie Pennsylvania Railway déraillait, entraînant le décès de 57 passagers. Il s’agissait du premier grand déraillement de ce nouveau moyen de locomotion aux Etats-Unis. Le risque était alors très élevé de voir les populations se détourner de cette compagnie, voire de la locomotive. L’on fit appel à un spécialiste de la communication : IvyLee. Sa première réaction a été d’amener la compagnie à reconnaître les faits à travers la rédaction d’une annonce à la population via la presse. C’était la naissance du communiqué de presse et par ricochet, de la fonction relations publiques.Ivy Ledbetter Lee organisa par la suite le premier voyage de presse qui a permis de démontrer à l’opinion, les moyens mis en œuvre pour éviter que « cet accident » ne se reproduise. La parfaite gestion de ce risque de détournement des populations vers d’autres concurrents de la locomotive a fait école. Le massacre de sept personnes dans l’Etat de Jharkhand a également fait école.En mai 2017, des informations qui circulaient via WhatsApp faisaient état de la présence d’enleveurs d’enfants dans cet Etat indien. Très vite, des brigades de vigilance ont vu le jour, massacrant les personnes incapables de justifier leur présence dans la région. Bilan : 7 morts en une semaine.Une année plus tard, en juillet 2018, cette fois dans l'État de Tripura, en Inde, la photo d’un marchand de vêtements circulait sur WhatsApp. La rumeur l’accusait à tort de meurtre d’enfants. Quelques jours plus tard, il est lynché et tué par une foule en colère. C’est à la suite de ce massacre que la mention « Partagé » est apparue en juillet 2018 sur l’application mobile. Les usagers peuvent désormais identifier les messages qui n'ont pas été écrits par leur interlocuteur. De 1906 à 2018,les modes de diffusion des fausses informations ont évolué. Il demeure toutefois et toujours, le même objectif pour les successeurs d’Ivy Lee : promouvoir la bonne image en évitant la propagation de la mauvaise information. Les relations publiques sont aujourd’hui l’un des cinq outils de référence de la communication, avec la publicité via les médias, le marketing direct, la promotion des ventes et le parrainage. Leur défi actuel est de s’adapter à l’évolution d’une société de plus en plus friande d’information à consommer à la hâte : le zapping via les nouveaux fast foods de l’information que sont les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter…) et autres applications mobiles.On dit rumeur, rumeur et elle devient clameur. La clameur ou « rumeur que s’approprie la rue », est l’une des hantises du manager de l’image. La répétition est pédagogique. Les réseaux sociaux saisissent cette balle au bond en martelant, à l’instar de la propagande, des contrevérités qui finissent par se présenter à l’esprit comme évidentes. Cet ouvrage est une contribution à la promotion de la bonne image des organisations, entreprises, personnalités… Ils’appuie sur des cas pratiques afin d’amener le lecteur à comprendre les nouveaux enjeux du métier tout en l’aidant dans la planification d’une bonne stratégie de prévention et de gestion efficace de crise. L’ouvrage est subdivisé en trois parties comme les premiers pas d’un nouvel apprenant. Il est la suite logique de la précédente production de l’auteur (Multimédia et Communication de Crise) publiée en 2008 ; lorsque des outils comme WhatsApp (2009), Facebook (2004), Twitter (2006), LinkedIn (2003) ou YouTube (2005) n’avaient pas leur impact d’aujourd’hui, sans oublier d’autres outils qui étaient quasi inexistants comme Instagram (2010) ou encore Snapchat (2011).